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Maisons d’hôtes, villas de rêve

Bien des citadins rêvent de changer de vie en ouvrant un gîte au vert ou au soleil. Mais cette aventure s’avère-t-elle aussi glamour qu’on l’imagine ? En Valais, en Provence, à Marrakech et en Toscane, quatre Suisses racontent leurs débuts et leurs activités au quotidien. Autant de précieux conseils pour ceux et celles qui souhaitent se jeter à l’eau.

 
Ici, vous êtes comme chez vous. C’est ainsi qu’on vous accueille dans une maison d’hôte. Plus cosy, exclusive et conviviale que l’hôtel, la formule est aussi généralement meilleur marché. Une fois qu’ils l’ont testé, la plupart des clients deviennent des adeptes de ce type d’accueil familial.

Ensuite, ils initient leurs proches et grâce au bouche-à-oreille, font grimper la cote de ces établissements. Preuve en est l’essor spectaculaire de cette tradition typiquement anglo-saxonne en Suisse où les Bed & Breakfast se multiplient comme des champignons des bois. On en compte aujourd’hui 712 sur le territoire, contre une vingtaine seulement il y a 15 ans. Même constat en Europe et particulièrement en France où leur nombre est passé de 4500 à 65 000 en quinze ans. D’autant que ce type de logements para-hôtelier monte en gamme. Jacuzzi, spa, fitness, les hôtes s’emploient à offrir de plus en plus de confort pour rivaliser avec les hôtels.


Vague verte ou «bio-bobo», on assiste ainsi à un petit exode urbain, un besoin de retour aux sources couronné par l’accès à la propriété. La ruse : on s’offre la demeure de ses rêves et on loue des chambres pour rentabiliser voir financer l’investissement. Certes, posséder et vivre dans une superbe demeure est un rêve, mais servir les clients non-stop, durant des journées qui n’en finissent pas, peut aussi relever du cauchemar. Mieux vaut ne pas avoir qu’une motivation économique. Car on ne s’enrichit pas vraiment avec une maison d’hôte et il faut être conscient que l’activité a ses parts sombres.

«Dans les magazines de déco, genre Côté Sud ou Critt-tti , on nous présente des maisons sublimes. Mais souvent, un an après seulement, elles sont mises en vente, explique Is Licht qui a créé sa maison Felisa avec son mari il y a 5 ans. Ce n’est pas le tout d’avoir une belle demeure, financée par l’hébergement. Si on n’aime pas recevoir les gens, on ne réussit pas dans ce métier.»

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Devenir hôte est une profession de foi. Pour que son business marche, il faut aimer que des étrangers dorment chez soi, leur consacrer du temps, les renseigner, les accueillir même lorsqu’ils arrivent à 1 heure du matin… Toujours avec le sourire, la meilleure carte de visite. Et si au début, les travaux s’éternisent (ils durent toujours plus longtemps et coûtent toujours plus cher que prévu), que les clients n’arrivent pas en masse, que le travail est plus ardu que prévu, ne reste qu’à serrer les dents.

Durant les trois premières années, nombreux sont ceux qui baissent les bras, et au final, ils ne sont que 20% à vivre de leur activité. Sans doute vaut-il mieux visiter les maisons d’hôtes pour s’allonger sur un hamac, que les habiter et les gérer.

 

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