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construction d'une maison de bambou

Maisons, échafaudages, palissades, cases, pilotis, ponts de singe, cloisons, artisanats, bijoux, verre, pipe à eau, médecine, balle à jouer, baguettes et jusque dans l'assiette... dans toute l'Asie, le bambou est l'expression de la créativité et permet d'exprimer différemment les richesses de sa culture.

Dans les constructions contemporaines asiatiques, le bambou est concurrencé par des matériaux au rapport durabilité/prix intéressant (taules ondulées par exemple), de fait leur utilisation décroît. Cependant, on le retrouve toujours à la ville comme à la campagne intégré aux constructions, ne serait-ce qu'en décoration.

Au Laos, le bambou est toujours omniprésent comme matériau de construction. On le retrouve dans tous les villages et il n'est pas rare de voir des villages entièrement édifiés en bambou. Contrairement à leurs voisins, les Laos persistent à construire avec ce matériau. Est-ce là une simple cause économique ou un profond ancrage culturel ?

Un Lao, habitant à proximité du village de Ban Van Mone raconte que traditionnellement en l'absence d'écriture, on apprenait à tisser le tissu comme à tresser le bambou, en chanson. Le rythme permettait, en l'absence de chiffres et de calculs, de reproduire les motifs et les techniques....

 

Éléments d'architecture traditionnelle en bambou

La première étape avant de construire une maison en bambou consiste à repérer des bambous âgés de 2 à 3 ans. Leur coupe aura lieu, à la nouvelle lune, lorsque la sève est au plus bas. Les Laos distinguent différentes sortes de bambou et les nomment en fonction de leurs usages et de leur localisation.

Traditionnellement, le bambou est traité avant d'être utilisé comme un matériau de construction. Ce traitement consiste à l'immerger totalement dans l'eau pendant une longue durée. Ainsi, il pourra mieux résister aux attaques des insectes. Le temps d'immersion nécessaire varie selon l'espèce (de 2 à 6 semaines minimum)... et le temps disponible avant la construction!  Les avantages de cette technique sont indéniables d'un point de vue économique et écologique. Toutefois, ce long procédé reste difficile à mettre en oeuvre selon si le lieu est à proximité d'un point d'eau suffisamment large. Heureusement, le Laos est un véritable château d'eau. Il est donc courant de recourir à cette technique. En outre, les bambous transitent souvent par la rivière pour arriver à destination.

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Le travail du bambou

Une simple machette semble suffire au Laos pour travailler le bambou. Sa structure naturelle lui permet d'être sectionnée en morceaux cloisonnés, débitée dans sa longueur pour en faire des planches, ou encore finement effilée pour utiliser sa fibre. Le plus commun des travaux consiste à passer d'une structure originellement circulaire à des éléments plats. Pour cela, le morceau de bambou est fendu de multiples fois aux extrémités. Il est ensuite tapé à différents endroits pour le fendre dans sa longueur. Le morceau de bambou se fend mais reste en un seul morceau grâce à ses entre-noeuds. Ouvert de bas en haut, le bambou est ensuite aplati par pliage forcé dans le sens contraire à la longueur. Les entre-noeuds de la face intérieure sont enfin rabotés pour aplanir au maximum ce morceau de bambou aplati.

 

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